Une ambition pour la pépinière
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Le Salon IPM d'Essen est devenu le lieu où les ambitions des différents pays européens s'exposent sans retenue. C'est à qui témoignera du plus grand appétit pour conquérir le marché européen (lire page 18). La France est présente et elle tient son rang avec sa pépinière et ses entreprises spécialisées en hortensias et cyclamens. C'est bien, mais c'est trop peu au regard du potentiel français en matière de pépinière fruitière, de plantes de haies, de vivaces, de plantes fleuries d'extérieur... et de nombreux autres secteurs pour lesquels des entreprises sont en pointe. Et c'est trop peu face à nos compétiteurs européens qui sont parfaitement organisés pour conquérir notre marché. La production française est en repli dans le secteur des fleurs coupées et des plantes en pot. Elle va se retrouver dans la même position pour la pépinière et les plantes fleuries d'extérieur si une véritable politique nationale n'est pas affirmée. Des actions collectives doivent être mises en place.
L'urgence concerne surtout les marchés en développement du type vivaces, arbres fruitiers, plantes pour balcons/patios/terrasses. Ces marchés méritent d'être étudiés de près, le potentiel des entreprises concernées recensé, des actions communes – de l'expérimentation aux démarches marketing – mises en oeuvre au plus vite. Au même titre que les producteurs de fleurs coupées, qui ont obtenu des pouvoirs publics un plan de relance, il faut doter le secteur pépinière d'un plan de conquête pour qu'un maximum de producteurs se maintienne sur les marchés.
La pépinière française recèle un potentiel important qui peut s'exprimer localement, en jouant la carte de l'identité régionale. Mais au-delà de cette assise locale, certaines gammes, en phase avec le marché, doivent pouvoir bénéficier d'une forte dynamique pour s'imposer sur le marché national et à l'export.
PAR FRANCIS GINESTET
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